Outre les revues spécialisées 
"grand public" actuelles, tous ces 
livres m'ont permis de progresser 
dans mon hobby.  Et si vous êtes 
un vrai passionné  de travail du 
bois, il est fort probable que vous 
vous attardiez sur cette rubrique. 
     J'adore ces vieux livres qui ont 
conservé toute leur utilité  
technique et culturelles. Ils peuvent
également être une source 
documentaire pour la restauration.
    Bien que les écrits soient parfaitement compréhensibles, ces livres ne sont 
pas très faciles à lire. 
    D'une part, parce que les textes ne sont pas contiguës aux planches de 
dessins. Une première partie ne contient que lesdits textes alors que les 
croquis sont groupés en seconde partie.
    D'autre part parce qu'ils sont écrits en français de l'époque 
(XVIII ème 
siècle)
.
C'est ainsi que l'on peut lire dans une description : 
"Affemblage à tenon 
& mortoife du chambranle"
 .

     On pourra remarquer que les auteurs font bien la différence entre la 
menuiserie et l'ébénisterie.
     Dans les textes traitant de la menuiserie on distingue la menuiserie en 
bâtiment et la menuiserie en meuble où sont intégrés les sièges. On y perçoit 
que l'usage des bois massifs en est le fondement.
     Dans l'introduction du "MENUISIER EBENISTE", Roubo écrit :
"... de 
forte qu'un bon Menuifier-Ebéniste doit non-feulement être 
en état de bien faire la Menuiferie ordinaire, mais encore 
de favoir coller
 & polir toutes les différentes efpèces de 
bois, tant François qu'Etrangers; ..."
     
   Le texte qui suit et qui décrit l'ébénisterie, il est fait usage d'outils très 
spécifiques en complément des outils du menuisier. Ainsi sont décrits les 
presses, les scies à découper et ânes de marqueteur.
    Les croquis de l'âne sont si précis, qu'il semble possible de le fabriquer.
Puis s'ajoutent les motifs géométriques et floraux colorés au sable chaud.
    Dernièrement,  certains ouvrages anciens ont fait l'objet de rééditions. Ce 
qui me semble une excellente idée car ces ouvrages devenus trop rares 
étaient inaccessibles aux amateurs que nous sommes. 
Certes, coté reliure, ils sont présentés en version économique. Mais peu 
importe, pour moi, l'essentiel est dans le contenu.
    Le tome "EBENISTE - MENUISIER" de l'encyclopédie de Diderot & 
d'Alembert plus généraliste, n'est pas moins dépourvu d'intérêt au regard des
"ROUBO" qui sont d'une très grande richesse et s'adressent plutôt aux 
professionnels. Néanmoins les passionnés y trouveront un grand intérêt 
culturel. 
   C'est ainsi que dans l'encyclopédie, pour la planche II.n°2 traitant des 
entures, on découvre dans le texte associé que les assemblages dits à "traits 
de Jupiter" s'appelaient  "traits de  pupitre". Toutefois, je n'ai jamais vu ce 
terme ailleurs...
     Mon grand-père avait également conservé un 
catalogue 
(millésime inconnu) de la quincaillerie  
"AUX MINES DE SUEDE" tenue par  Gautier, 
Lemaître" &  Cie" à Paris.
    Le dit catalogue concerne l'outillage pour la 
mécanique générale, toutefois il y a deux pages 
extraites du catalogue "outillage de menuisier".
   On peut y apercevoir les presses "olga" - 
je n'en ai 
jamais vu de vraies
 - relatées dans l'ouvrage de 
François Germond "L'ébénisterie".
    Certains de ces outils  sont  encore en service. 
J'en veux pour preuve le valet à serrage instantané 
représenté sur la page de gauche et qui se trouve 
dans mon atelier.
   Dommage de n'avoir que ces deux pages, car au 
regard des  gravures cela donne envie de reprendre 
quelques montages de nos anciens pour nos 
besoins d'amateurs. 

 Mais il faut se placer dans le contexte d'alors car, si déjà la fabrication industrielle des meubles avait 
commencé, le faubourg Saint Antoine de Paris avait encore ses ébénistes dans toutes les courettes. 
Lesquels ne devaient pas faire dans le standard.
     Tant de références laisse rêveur puisque la plupart ne sont plus suivies. Aujourd'hui, on est 
presque amené à chercher "la serrure" qui va bien et de composer le meuble autour...
       Dans un autre registre, à la fois amusant et culturel, j'ai ce catalogue de 
serrurerie et quincaillerie pour meuble 
(ci-contre). Voyez son millésime sur la 
couverture. 
     Evidement, il n'est pas arrivé au XXIème siècle sans dommages. Toutefois 
les pages sont en bon état.
On n'y dénombre pas moins de 1113 références avec 600 serrures diversifiées 
tant en taille que forme et fonctionnement. 
A cela s'ajoutent les entrées de clé et boutons divers, qu'ils soient en acier ou 
en bronze. A cette époque le zamak et autre "cochonium" n'existait pas.
    Un petit bijou à consulter, où tous les produits sont dessinés et les prix 
indiqués.
Au regard de cette diversité d'articles, on se dit qu'il devait être impossible de
ne pas trouver son bonheur.
     Après la préface et les origines du métier, un premier chapitre de 
quelques 70 pages ne traite que de la géométrie pure. Puis s'ensuit un 
chapitre de même ampleur, dédié à l'art du trait où, dans l'un des extraits,  il 
est fait état de la façon de  diviser un segment en parties égales. Ce pourrait 
être un flanc de tiroir; et c'est ainsi que l'on retrouve la manière préconisée 
pour tracer les queues d'arondes.
      La technologie du bois y est ensuite abordée, puis les outils à main pour 
l'essentiel. Les machines sont à peine effleurées car sortant du cadre de cet 
ouvrage 
(dixit les auteurs)
    Bien sûr, Il y a des chapitres spécifiques qui traitent des débits et 
corroyages, assemblages, moulures, collages et chevillages, ainsi que de la 
fabrication détaillée de tout ce qui est  en bois dans l'habitat (volets, croisées,
portes, lambris décoratifs...) Cet ouvrage étant spécifique "menuiserie". 
     Ainsi dans ce "Traité complet de menuiserie", on apprend comment était réglementé le métier des huchiers, 
puis des menuisiers au moyen âge. Les conditions de fabrication d'un coffre étaient drastiques et gare à celui 
qui dérogeait aux règles !
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Dans ma bibliothèque, j'ai une étagère sur laquelle, au fil des années, j'ai accumulé quelques 38 livres techniques dont 29 traitent plus ou moins directement le travail du bois, et notamment de vieux ouvrages chinés sur les brocantes et autres bouquinistes. Mais aussi des catalogues de vente conservés par mon grand-père. L'un d'eux est un catalogue tarifaire
daté de 1890...
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Les copeaux de Jean-Marie