Le bois... ce mal connu
    Pour en savoir plus sur le 
comportement du bois, vous pouvez 
également vous référer à l'excellent site
traitant du modélisme d'arsenal.  Car, 
ce qui s'applique aux maquettes, est 
vrai pour les meubles (voir liens "Bois" 
et autres)
Dans le magazine "Le Bouvet" n°166 de mai/juin 2014, un petit 
pont japonais.
   Débit de plateaux à la "prennobette" 
(plans de "Christian 56")
     Les contraintes internes dans le bois 
peuvent être très importantes…
     Comme ci-contre, sur ce frêne abattu 
récemment, le sciage libère le cœur de 
la grume, engendrant des effets parfois 
spectaculaires. 
Je prépare mes bois...

   Dans mon atelier, j'ai aménagé comme une petite 
mezzanine accessible par échelle et qui me permet 
d'entreposer les débits de bois de mes futurs projets.
   Là, à l'endroit le plus chaud, été comme hiver, le bois 
scié se libère de ses contraintes et de l'humidité d'un 
stockage extérieur abrité. 
   Et, chaque fois que cela est possible, dès que je le 
reprends pour le travailler, je réoccupe aussitôt la place 
par les bois du projet suivant.

   De cette façon, le débit peut parfois y rester plusieurs 
mois. Toutefois je sais qu'il bougera encore; mais sur 
l'ensemble de ma production, j'ai très rarement constaté 
des mouvements inattendus.
Desserte à broderie avec tiroir et coffre
Peinture vieillie vernie
Entre les différentes phases d'usinage, il est prudent 
de serrer les panneaux et/ou les feuillets en attente, 
afin d'en limiter le tuilage. Pour cela, tous les moyens 
sont bons...
Pour mes neveux et nièces. En sapin et chêne vernis
 (Plan "Atelier Bois" n°20 -  A partir de 3 ans)
Desserte en merisier et noyer vernis/ciré 
(Inspiration "Atelier Bois")
   Il y a aussi les mouvements plus "pernicieux". 
Il suffit parfois qu'une face de planche sèche plus que 
l'autre et c'est le tuilage qui se manifeste par un cintrage 
dans le travers du fil. Cela peut se produire en une nuit, 
voire quelques heures.
   Là, le choix des planches brutes dans le débit de l'arbre 
(sur quartiers ou sur dosses) peut avoir une grande 
importance. 

   D'autres mouvements du bois sont imprévisibles comme 
le cintrage issu le plus souvent de libérations de contraintes
internes lors du sciage. Ces mouvements sont souvent 
instantanés.

   D'où l'intérêt de débiter le bois plusieurs semaines avant 
le rabotage et de le stocker dans un local chauffé durant la 
saison froide.
    Mais il ne faut pas croire pour autant que le bois ne 
bougera plus. Il bougera seulement moins ou très peu dans 
le meilleur des cas.
Haut de page
     Matériau courant, j'allais écrire banal... 

   Pourtant il est bien mal connu du grand public. 
Quant aux amateurs débutants qui ont choisi le bois 
pour hobby, oh! combien sont tombés dans ses pièges.

"On m'a vendu du bois pas sec", "Je ne comprends pas
cela faisait 20 ans qu'il séchait". 
     Phrases courantes devant une cruelle déception. 
Tant d'heures de travail mais aussi de plaisir gâchés 
par un retrait de panneau. 
    On dit que le bois est une matière vivante, mais il 
m'est arrivé d'ironiser en disant que c'est tout de même 
avec du bois mort que l'on fait les meubles...
    Le fait est que cette matière animée de perpétuels 
mouvements fait dire que le bois "vit". 
Sans cesse, au fil des saisons, le bois va bouger. Même
le vieux meuble de famille agé de 200 ans peut bouger 
dès les premiers mois dans votre maison bien chauffée 
et ventilée. 

   J'ai vu des bois de meubles apparemment stabilisés 
se manifester subitement par un fort retrait lors d'une 
saison hors norme.
   Et que dire de ma petite table dont la largeur de 45 
cm varie de 5 mm au cours d'une année ? 
   Finalement, "bois sec", ne veut pas dire grand chose.
C'est tout au plus une valeur relative au regard de 
l'atmosphère ambiante. 
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Les copeaux de Jean-Marie