Les gainages latéraux des trois pieds sont faits au rabot après dégrossissage à la scie circulaire stationnaire.
  Ne vous laissez pas impressionner par  tant de rabots !  (voir 
"les rabots et moi") 
     Celui qui ne s'en tiendrait qu'au travail 
mécanique ne pourrait évoluer dans cette 
discipline qu'est le travail du bois.

  Sans être un expert , l'oeil averti peut  
s'apercevoir qu'une réalisation a été 
entièrement faite avec des machines. En 
effet, toutes les difficultés sont contournées.


Mais quel est le débutant qui n'est pas passé
par cette étape ?

     Au regard des outils à main et 
notamment des rabots proposés sur les 
différents sites de vente d'outillage, on peut 
constater, qu'ils ne sont pas en perte de 
vitesse.

    Le travail "main" permet de repousser 
toujours plus loin nos limites. Et quel 
plaisir d'entendre le "chuintement" du 
tranchant d'un rabot sur le bois.
      Savoir utiliser un guillaume pour reprendre une joue ou un épaulement de tenon. 
    Un rabot à recaler pour ajuster une coupe ou raboter le bois de bout. Faire les arasements aux raccords des 
cadres. 
    Utiliser une boîte à petits cadres et un ciseau pour raccorder les moulures. 
    Faire un arrondi de corniche ou de tiroir à la râpe fauteuil et à la gouge.
    Finalement, j'ai pu constater que le travail mécanique ne prend que 10% du temps de fabrication d'un 
meuble. Tout le reste c'est : les plans, de la réflexion, du tracé et... du travail à la main.
Aucune machine
 ne fait des meubles... 
Outillage manuel

       Dans la même famille, on trouve aussi les rifloirs 
(photo ci-dessous) aux profils très variés et aux multiples
usages et qui seront notament  d'un grand secours pour
éliminer les marques de brûlure hélas assez fréquentes 
avec l'usinage mécanique.
    Les rifloirs remplacent avantageusement les abrasifs 
classiques qui demandent beaucoup d'énergie et de 
temps pour venir à bout de ces marques.

    D'autres outils comme les racloirs droits ou de forme 
seront également  très utiles.  
Chaise inspirée du style Mackintosh.
Plan "Idée défonceuse"
Boîte à broderie en hêtre et merisier.
Pour une passionnée de point compté, ma belle soeur.
Ci-dessus, un  outil très gratifiant :  le wastringue

     Ainsi, après découpe à la scie à ruban, les pieds 
de cette petite console d'angle (ci-contre à gauche)  
sont  exécutés avec deux versions de cet outil. L'un à 
semelle plate et l'autre à semelle bombée.
    L'étroitesse desdites semelles de ces outils permet 
d'épouser les formes cintrées concaves ou convexes.  

  (L'idée de faire un gabarit pour calibrage à la toupie pour
deux pieds m'ennuyait...).
      Prenant à témoin le tarabiscot ci-dessus,  je 
démontre aussi que fort heureusement, certains outils 
ne coûtent rien ou si peu...

     Avec ses quelques formes meulées dans des chutes 
de lame de scie mécanique, cet ensemble souvent très 
sommaire est capable de rendre encore aujourd'hui de 
grands services pour autant que l'on ait de la patience, 
un peu de cal aux mains, et le tout "arrosé" de 
quelques gouttes de sueur. 

     Fallait-il que les anciens réunissent tout cela pour 
faire de belles moulures sur les meubles... !
Dressage à la râpe "fauteuil" piqûre fine
Arasement des queues d'aronde après collage
 J'en connaissais l'existence au travers des catalogues d'outillage, mais au regard du prix de cet outil, je 
m'interrogeais sur le bien fondé d'un tel achat.
    Et bien je dois dire, que lorsque l'on utilise une râpe comme celle-ci pour la première fois, on regrette 
rapidement de ne pas l'avoir achetée plus tôt.
    Une fois de plus, la preuve était faite, qu'avec de bons outils, tout devient possible !

Râpes piquées main
Il y a aussi les outils pour lesquels on s'interroge...
   
Anecdote :
     Un jour, par curiosité,  je suis entré dans l'atelier d'un réputé 
ébéniste berruyer. 
    Et devant une pièce en cours de finition, je lui ai demandé sa 
technique pour exécuter les arrondis des angles de certaines 
corniches et autres pieds de meubles.
    Il me répond en me présentant l'outil : "à la râpe bien sûr !"
   J'étais surpris car depuis bien longtemps, estimant que cet 
outil ne faisait que du mauvais travail, je l'avais relégué au fond 
d'un tiroir pour un usage très occasionnel.
   Seulement, la râpe de ce professionnel ne ressemblait pas à la
mienne. 
   Rapidement je reconnus une râpe dite"fauteuil" piquée à la 
main. 
Si pour l'ensemble de mes rabots et 
racloirs métalliques, l'usage est assez 
régulier, celui de mes rabots bois, bien 
qu'en parfait état de fonctionnement, l'est 
beaucoup moins. 
  Parmis ces derniers, seules les grandes 
varlopes, le guillaume, le riflard le rabot à 
dents et la guimbarde me rendent 
régulièrement service.
Et croyez-moi, c'est un vrai plaisir.  

   Bien sûr pour cela ils doivent être 
entretenus, bien réglés et trancher comme 
des rasoirs. A partir de là, tout devient 
possible.

    Même en travaillant sur le travers du fil 
du bois, un rabot bien affûté fait des 
copeaux.
   S'il est vrai que les machines  ont permis à l'amateur 
d'accéder à une discipline aussi technique que le travail 
du bois, ces dernières, ne font que des opérations de 
base. Et il arrive fréquemment qu'elles montrent  leurs 
limites.

  Au delà, il y a les outils... à main.
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    A mon entrée en collège technique, on m'a appris à 
utiliser une lime. Il fallait apprendre à limer "plan", faire 
des traits croisés etc... 
C'était la base du travail du métal.

  J'en déduis que les premiers pas d'un apprenti 
menuisier doivent consister à savoir raboter. 
  Je serais donc tenté de penser qu'il faut, à minima, 
savoir dégauchir et raboter à la main.
 Pour autant, faut-il être "maso" au point de tout faire 
ainsi? 

  Aujourd'hui encore, l'outillage manuel reste 
incontournable.
    Il faudra toujours savoir utiliser le rabot et/ou le racloir
pour enlever les traces d'outils mécaniques. 
    Il en est de même pour faire des moulures car une 
toupie ou une défonceuse ne remplace pas un tarabiscot 
à tous les coups.  
Bureau de Célia. Vernis ciré (Chêne, aulne, sapin)
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Les copeaux de Jean-Marie