Ci-dessus : Dans une apparence "meuble de métier", mon 
nouveau buffet n'a rien de traditionnel dans sa conception. 
    La carcasse est en érable, les panneaux en contre-plaqué et les 
façades des tiroirs en MDF. De plus ces derniers sont montés sur 
coulisses métalliques...
    Le dessus est composé de trois panneaux de CP plaqués de 
merisier de 6 mm insérés dans un cadre en merisier.
     La peinture acrylique mat est vieillie, salie et enfin vernie.
     Le dessus est teinté 
(fausse patine) avec une finition vernis 
satin.
Les meubles, le bois et moi
Je ne cherche pas à me surpasser, je fais seulement
les meubles dont j'ai envie...

Rangement suspendu. Peinture vieillie cirée.
(création personnelle)
Pour mon petit neveu, 
copie d'un chevet issu du 
catalogue IKEA.

Ci-dessus, un petit guéridon.
Parru dans 
le n°170 de la revue "le Bouvet" 
de janvier/février 2015
 
      J'évoque parfois la douceur féminine du merisier et l'austérité du chêne. 
     Hormis mes réalisations laquées blanches 
(voir "Genèse boiseuse"), je n'ai 
jamais fabriqué un meuble en chêne pour mes besoins personnels.
    Et si le merisier est une femme, le chêne, serait plutôt un homme un peu 
rustre mais tout de même sympathique. D'ailleurs, à son image, Georges 
Brassens le qualifiait comme "
Un peu rustique un peu brute - Dont on fait n'importe 
quoi - Sauf naturell'ment les flûtes".
 (Auprès de mon arbre...)

     On m'a dit  "pourquoi ce meuble en sapin et non en chêne ?"
     L'essence est liée au style et le style à l'essence; c'est un héritage 
historique. Ainsi les meubles Louis XIII sont en chêne et les meubles Louis 
Philippe en noyer. Mais il y a évidemment des exceptions.
    Et puis... j'aime le sapin, je choisis donc parmi les styles où le bois de 
prédilection est le sapin. 

Chevet laqué en chêne, hêtre et médium
(création personnelle)
Table 1/2 lune en merisier, noyer, aulne.
 Inspiration Louis XVI  
(création personnelle)
Armoire grillagée en sapin de nord
(Composition personnelle)
   Mon souci : la créativité...

Trouver l'inspiration ne m'est pas chose facile .

    Alors, je puise ça et là dans les magasins, dans les 
revues "décorations", les catalogues de vente par 
correspondance et même dans les publicités trouvées le 
soir dans la boîte à lettres.

    Les revues spécialisées dans le travail du bois sont 
évidemment une source intéressante puisqu'elles 
fournissent les plans.

    La famille et les enfants sont aussi une grande source 
d'inspiration. 
    Ils désirent un meuble d'appoint, "un peu comme ça". 
Alors on cherche dans les magazines, on compose et 
cela finit par ressembler au chevet fantaisie ci-contre.

 Et ne soyons pas sectaires. Les matériaux modernes, tel 
le médium ou le contre-plaqué sont depuis longtemps 
entrés dans les ateliers des ébénistes.
Ces matériaux ont d'indéniables qualités pour assurer la 
stabilité de certains éléments d'un meuble. 
Cela n'enlève rien à la noblesse de l'objet fini.
   Il est toutefois un matériau quasi banni de mon atelier, 
véritable destructeur d'outils, c'est l'aggloméré 
pudiquement appelé "panneau de particules" .
    Au regard des essences, j'ai une approche similaire 
aux styles et je ne considère pas qu'il existe des bois dits 
"nobles". Cela voudrait dire que les autres ne le sont pas. 
     Toutes les essences ont un avantage même s'il n'est 
qu'économique.  Bien sûr, si certaines semblent plus 
ingrates que d'autres, c'est avant tout une affaire de 
sensibilité personnelle.
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   Construites sur des coups de coeur, mes 
réalisations constituent un ensemble trés 
hétéroclite.
    En effet, j'aime tous les styles de meuble et les 
associe sans complexe dans un décor.
     Un meuble Louis XVI près d'une bibliothèque 
contemporaine voire d'un meuble chinois ne me 
choque absolument pas.

     
Pour moi, en matière d'assortiment, les limites 
sont quasiment inexistantes pourvu que le meuble
soit "témoin" de son époque, fusse t-il une simple 
copie.
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Les copeaux de Jean-Marie