De plus, à l'aide de petits montages d'usinage fixés sur sa table horizontale, on peut présenter des pièces de 
bois sous des angles différents. Ainsi, cette machine permet de faire certains assemblages à tourillons, encore 
souvent incontournables, avec une précision inégalée avec d'autres procédés ou, comme il m'est arrivé, de 
réaliser des mortaises biaises.
       L'amateur désireux de travailler le bois peut être hésitant devant l'achat d'un tel outillage, notamment 
stationnaire. Cette rubrique puisse-t-elle l'aider ?
      Les propos qui suivent concernent les machines couramment utilisées par l'amateur pour la confection de 
meubles ou objets divers.
Les machines à bois stationnaires
Les mortaiseuses
            La mortaiseuse à mèche
------------------------------------------------
La mortaiseuse à bédane carré
Enture dite "à trait de Jupiter". Variante réalisée à la scie à 
ruban. 
 (Finition au ciseau et rabot)
Exécutée avec une mortaiseuse à bédane, cette mortaise 
ne demande-telle pas un petit nettoyage avant essais de 
montage ?
Dans du frêne, pas si vilaine cette mortaise de 8 !
Ponctuellement, elle peut se 
transformer en un lapidaire très 
efficace.
    La liste peut être longue et n'a de 
limite que dans l'esprit de son 
opérateur; sachant qu'une idée en 
entraîne souvent une autre.

    
Remarque : au regard de mon 
expérience personnelle, je pense que 
les machines dotées de tables 
rainurées offrent plus de perspectives 
d'usinage.
Conclusion

         
Que la plupart des machines citées existent en version individuelle ou groupées sous l'appellation de 
"machine combinée" ne change pas leur usage principal. S'équiper avec les unes ou les autres n'est qu'affaire 
de goût personnel; chacune ayant ses avantages et inconvénients.
      Avec un peu d'expérience, on découvre que l'on peut "pousser les machines dans leur retranchement". 
Etant rarement mono fonction, elles peuvent rendre des services souvent inattendus dans des situations qui 
d'ordinaire demandent un moyen utilisé sur une autre machine.
Les pieds gainés pouvant être indifféremment exécutés à la toupie ou à la raboteuse voire à la scie circulaire, 
dénoncent cette capacité. D'autres sont moins évidentes mais leurs découvertes sont toujours une satisfaction. 
C'est ensuite à chacun de choisir celle qui lui convient le mieux. Malgré tout, on ne peux pas tout attendre des 
machines.

Voilà pour l'essentiel, et si l'outillage électromécanique stationnaire est diversifié, la liste pourrait bien ne pas 
s'arrêter là, car de nouvelles machines issues des ateliers des professionnels continuent à être déclinées en 
version "amateur". A suivre…

Mais attention, aussi sophistiquées soient-elles, les machines ne sont pas une finalité.
La scie à ruban

        Outil très exigeant par ses réglages – exigence 
inversement proportionnelle à sa taille – ayant la 
réputation d'être peu précise, la scie à ruban n'en est 
pas moins une machine dont je pourrais difficilement 
me passer ne serait-ce que pour faire du débit dans des 
plateaux.
      Fort heureusement, elle a d'autres usages.
Que les bois soient minces ou épais, là où les 
chantournements sont d'aspect médiocre avec une scie 
sauteuse, ils seront propres et perpendiculaires avec 
une scie à ruban. On peut découper des disques avec 
un montage d'usinage adapté. Bien réglée et avec une 
lame bien affûtée réservée aux sciages délicats, les 
tenons sont réalisables mais aussi les enfourchements 
et entures diverses. 

       Elle permet la confection de grosses ou petites moulures, 
chanfreins et profils divers sur pièces droites ou chantournées, de 
calibrer des pièces de bonne taille en série comme les pieds gainés 
ou galbés, de faire des moules pour éléments cintrés, sans parler des 
tenons, rainures, feuillures, languettes, assemblages simples ou 
complexes (profil / contre-profil). De corriger les angles de corroyage,
sans oublier les plates-bandes et pourquoi pas la refente de pièces 
épaisses ou la confection de placage…
       Par l'adjonction d'un cylindre à poncer, elle peut se transformer 
en ponceuse pour pièces droites ou chantournées.
Son achat deviendra nécessaire même si la défonceuse permet de 
débuter dans des conditions très acceptables. Pour ma part, je 
considère ces deux machines douées d'une complémentarité 
exemplaire.
La toupie. 
 
     Si, comme il semblerait, l'usage de la toupie soit peu répandu chez l'amateur d'outre atlantique, c'est 
pourtant à mon sens, la machine la plus polyvalente. Ses fonctionnalités sont innombrables mais toutefois 
conditionnées par un investissement important dans l'outillage.
Une grande corniche ornée d'un 
cavet usiné à la scie circulaire
Assemblage à queues droites 
réalisé à la scie circulaire 
La scie circulaire stationnaire 

      Elle permet en premier lieu de déligner et tronçonner avec ou sans angle de coupe pour ces deux 
fonctions, mais qui présente l'avantage d'être très multifonctionnelle.
      Sa fonction de sciage peut se décliner en de nombreuses opérations différentes. Ainsi, elle permet de faire 
des rainures, feuillures et autres languettes etc…  Des montages d'usinage  permettent de faire des tenons, des 
assemblages à mi-bois, à queues droites, à enfourchements mais aussi les cavets que l'on observe souvent sur 
les corniches.
     D'usage plus confortable que la mortaiseuse à 
mèche, on est tenté de penser qu'elle est plus précise 
car l'opérateur voit très bien ses réglages et son travail 
sans se casser le dos. Mais en réalité, comme toutes 
machines, la précision dépend essentiellement du soin
apporté par l'utilisateur.
     Selon le modèle de machine, la position d'une 
pièce de bois sous l'outil n'offre guère de possibilités 
d'usinage autres que de classiques mortaises 
perpendiculaires aux faces d'éléments corroyés. 
D'où une machine peu polyvalente, encore que l'on 
puisse faire autre chose que des mortaises; comme 
des enfourchements et découpes diverses, voire des 
tenons.
En constante évolution, les machines nous réservent 
peut-être des surprises .
       Souvent portée et associée à la machine précédente, 
elle existe aussi en machine individuelle. Comme son 
nom l'indique, son usage est en principe réservé à la 
confection des mortaises.
      Bruyante et souvent accusée de faire du mauvais 
travail, notamment pour les mortaiseuses montées sur 
dégau-raboteuse. On peut pourtant faire de belles 
mortaises pour peu que l'on procède avec méthode et 
douceur, et ce, même sur une modeste Kity 5 comme la 
mienne. 
(Un travail "de brute", aboutit à une mortaise diforme
et à un assemblage qui lâche - dixit "Le Bouvet")
 
       Il semble que l'on veuille parfois reléguer la 
mortaiseuse à mèche pour la mortaiseuse à bédane carré. 
Pour ma part, si effectivement j'utilise cette dernière, je 
conserve l'usage de ma mortaiseuse à mèche pour faire 
notamment des mortaises sur des coupes d'onglet.
Pied gainé à la toupie
La dégauchisseuse et la raboteuse

       Incontournables et le plus souvent associées dans un seul bâti, ces machines viennent en tout premier lieu.
J'aurais tendance à les qualifier de monofonctionnelles à l'instar des machines souvent multifonctionnelles que 
je citerai plus loin.
En effet, une dégauchisseuse ne permet guère que le dressage d'une face et/ou d'un chant et la raboteuse ne 
peut que raboter l'autre face et l'autre chant. Ce sont leurs seules fonctions et c'est déjà beaucoup car elles 
permettent de faire le plus gros et le plus pénible des travaux à la main.
Encore que, si la raboteuse rabote bien tout ce qu'elle voit, la dégauchisseuse demande encore souvent un 
certain savoir faire de l'opérateur. Le dégauchissage reste une opération presque délicate malgré la 
mécanisation. 
       A partir des deux fonctions de base de ces machines, on peut modifier l'angle de corroyage d'une pièce à 
l'aide du guide latéral de la dégauchisseuse, bien que cette fonction soit peu utilisée car incommode sur les 
angles prononcés.
De même la raboteuse autorise certaines fantaisies conditionnées par l'usage de supports ponctuellement 
fabriqués. Comme pour exemples, l'exécution de pieds gainés, de chevilles et pièces de section hexagonale, 
voire de section hexagonale… et gainées !
      Cette dégau-raboteuse est probablement le premier investissement pour qui veut s'équiper. En effet, c'est à 
partir de pièces de bois dites corroyées, que les opérations suivantes s'enchaînent.
        Si, à n'en pas en douter certains amateurs ont travaillé ou travaillent encore essentiellement 
à la main, l'outillage électromécanique a permis à un grand nombre de passionnés, d'accéder 
assez rapidement à un très bon niveau technique. 
Retour
Retour
Site optimisé pour Firefox sous windows
Les copeaux de Jean-Marie