Pour aller plus loin, afin que les rabots n'aient plus de secrets pour vous, 
pourquoi ne pas vous référer à un ouvrage de référence 
"Les rabots: 
l'essentiel"
 de Christopher Schwarz, aux "Editions du Vieux Chêne".

Les rabots et moi... une rencontre atypique
De là on peut penser que les bons rabots au prix relativement élevés sont achetés par des boiseux fortunés. Mais ne seraient-ils pas plutôt achetés par des boiseux passionnés ?
Pour la même raison, et de peur qu'invendu, il finisse
dans une cheminée, je me suis surpris à mettre dans 
ma besace un rabot dont j'avais déjà le frère…
     Sur les brocantes, on trouve essentiellement des 
rabots de bois, mais certains ont l'aspect neuf.
     J'ai eu la chance de trouver une varlope "Stanley 
Bailey" n°6 en parfait état, deux rabots n°4 "Sargent" 
et "Bailey" couvert d'une fine rouille mais complet, 
un n°3 "Peugeot"
    Inespéré, un magnifique 
"Stanley Bailey" n°6. 
     En parallèle avec les brocantes, il m'arrive d'acquérir 
les éléments neufs qui me font défaut. C'est le cas d'un 
guillaume métallique et d'un rabot à angle très faible et 
autres wastringues plats ou bombés, sans oublier les 
racloirs montés. 
      Je possède aujourd'hui une diversité de rabots me 
paraissant correcte au regard de mes besoins, mais il n'est 
pas exclu que je craque devant un bel objet, si toutefois 
l'opération est financièrement réalisable. Car les bons 
outils ont un prix.
    Un n°3 Peugeot de bonne qualité 
trouvé en parfait état. J'ai seulement 
refait des poignées de bois pour 
remplacer de laides poignées
 de plastique.
       En lisant ces dernières lignes, on constate qu'au fil des années, mon état d'esprit à beaucoup changé au 
regard des rabots. 
       Plus encore, comme beaucoup d'outils à main, ils me sont devenus incontournables.
       Moi qui maintenant, suis surpris de l'absence de rabot dans l'atelier d'un amateur; comment ais-je pu 
douter de leur utilité ?
      Avec l'achat d'un équipement prometteur de réalisations plus 
osées,  je dus rapidement me rendre à l'évidence : les machines ne 
font pas tout ! Il fallait donc compléter mon maigre équipement de 
rabots d'alors, afin de faire face à des situations de plus en plus 
délicates.
       Amateur de brocantes du dimanche, je me suis assidûment 
mis à rôder à la recherche des précieux outils et senti monter en 
moi une attirance inattendue pour ces derniers, tout en me refusant
de faire une collection.
      Évidemment sur les brocantes, il y a de tout; du pire au 
meilleur en passant par le moins bon… Et c'est donc dans le 
désordre le plus absolu, si toutefois il existe un ordre, que je me 
suis équipé.
     Seuls, les rabots ne présentant pas de signes d'usure et ne 
nécessitant qu'une restauration légère pour reprendre du service 
ont rejoint mon atelier.  Je reconnais aussi que certains furent 
achetés sans un réel besoin mais leurs états m'ont fait craquer. 
      Contrairement aux anglo-saxons, ici la "boise mania" n'effleurait que de rares amateurs français. Pas de 
potentiel pour d'éventuels lecteurs de magazine de vulgarisation traitant sérieusement du travail du bois. Donc 
pas de magazine,  du moins à ma connaissance. Le désert quoi…!

     Isolé, l'utilité des rabots ne m'était pas  évidente. En avais-je réellement besoin…?
 Et puis, avec les machines, les rabots avaient-ils encore une réelle place ? 
     Les rabots de mon grand-père accusaient une usure de la semelle proche de la rédhibition et mes premiers 
contacts avec ces derniers ne furent pas encourageants. Pourtant, un peu plus tard, mon équipement comptait 
trois ou quatre rabots achetés au hasard et probablement sans réelle conviction.
    Une demi-varlope métallique made in USSR (URSS), de fabrication robuste pour ne pas dire rustique, 
achetée à bas prix dans une solderie industrielle. Mon regard, maintenant plus avisé, découvre qu'elle est de 
très bonne qualité. Vient ensuite un rabot probablement chinois avec la qualité qui va avec... Mais après une 
demi journée à jouer de la lime pour corriger les défauts d'ajustage, finit par faire un outil fort honnête pour 
dégrossir.
Enfin deux petits rabots très ordinaires.
      Mon équipement en rabots est en grande partie le fruit 
du hasard; et si quelqu'un me demandait de lui choisir un 
premier équipement, je serais bien ennuyé…
      Or s'il n'est pas envisageable de les acheter tous, je ne 
voudrais pas me débarrasser d'un seul des miens! 
Seraient-ils tous absolument utiles ?
       Aujourd'hui, la personne voulant débuter dans le travail
du bois n'a que l'embarras du choix pour se documenter. Et 
Internet avec les forums d'échange peut être une aide 
précieuse au choix et au bien fondé de s'équiper avec tel ou 
tel outillage.
       Mais reportons nous en 1980…  Depuis peu, les 
premières défonceuses étaient arrivées sur le marché 
français de l'amateur. J'avais commencé à bricoler quelques
planches mais le virus porteur de la fièvre boiseuse ne 
m'avait pas encore atteint.

Petit rabot métallique 
transformé en rabot 
d'angle.
Le prix d'un tel rabot 
autorise ce genre de 
fantaisie.
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Un "Bailey" n°4 
trouvé dans un état qui 
n'attirait pas le regard...
 Rabot à dents
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Les copeaux de Jean-Marie